22 juillet 2007

Rentrée littéraire 2007 . Mon choix de lectures

La rentrée littéraire, comme chaque année est énorme, plus de 700 roman dès la mi août jusqu’en octobre… Pour la seconde année, je vais vous donner un petit choix personnel d’ouvrages que je n’ai pas lu, mais dont le sujet, ou l’écrivain me semble prometteur. Ce petit dossier est basé sur le Livre Hebdo, La revue spécialisée utilisée par tous les bibliothécaires et libraires francophones. Merci donc à ceux qui ont travaillés pour fournir un résumé de tous ses ouvrages.


Romans Francophones

Août 2007


Metin Arditi : La fille des Louganis – Actes Sud 256 p. (17 août)

Drame familiale dans une petite île grecque : Pavlina, conçue dans une relation adultère, met au monde une enfant issue d’un inceste et doit la faire adopter. Hantée par cette tragédie, elle émigre en Suisse, où elle va espérer et redouter la rencontre avec sa fille qu’elle a prénommée Adriana.











David Foenkinos : Qui se souvient de David Foenkinos ? – Gallimard (30 août 2007)

Avatar de l’auteur, le narrateur craint de se retrouver incapable d’écrire, solitaire et anonyme. Tous les ans, il va en Suisse. Dans le TGV du retour, il lui vient une extraordinaire idée de roman qu’il veut raconter à sa femme. Mais celle-ci est rivée au téléphone, et lorsqu’elle raccroche, l’idée s’est envolée. Un spécialiste de la mémoire lui conseil de reconstituer les conditions du voyage.


Mathieu Terence : Technosmose – Gallimard (23 août 2007)

Dans un futur proche, des villes pour riches sont enterrées pour se protéger de la pollution, du réchauffement climatique, du terrorisme… ainsi que des prisons. En Colombie britannique, une femme purge une peine de trente ans de prisons pour le meurtre de son mari. Son histoire croise celle d’une journaliste travaillant sur l’architecte néerlandais concepteur de ces lieux souterrains.


Christophe Donner : Un roi sans lendemain – Grasset 384 p. (23 août 2007)

Henri Norden, scénariste est sollicité pour un film sur Louis XVII. Il entame des recherches sur ce personnage mystérieux et découvre les différentes théories concernant sa mort. Pour Henri, l’enfant a été tué par Jacques-René Hébert, fondateur du Père Duchesne, le pamphlet le plus lu pendant la Révolution.












Carl Aderhold : Mort aux cons ! – Hachette Littératures 325 p. ( 22 août 2007)

Le héros de l’histoire décide, un jour, de passer à l’action, excédé par les bruits de ses voisins qu’il rêve de tuer. Il venge ses frustrations quotidiennes et se livre à une attaque contre le conformisme ambiant, en décidant l’élimination physique de ces personnes.






Mazarine Pingeot : Le cimetière des poupées – Julliard (16 août 2007)

En prison, une femme raconte, dans une lettre à son mari, comment elle en est venue à tuer son enfant. Elle n’est pas sûre que son seul amour veuille tenter de la comprendre. Mais elle cherche en elle-même les origines de son crime.








Septembre 2007


Eric Chevillard : Sans l’orang-outang – Minuit 192 p. (6 septembre 2007)

Ce roman fait de la disparition de l’orang-outan de la surface de la terre l’occasion d’un plaidoyer en faveur de l’équilibre écologique, imaginant ce que serait le monde sans ce maillon de la chaîne alimentaire.






Boris Bergmann-Grünebaum : Viens là que je te tue ma belle – Scali 224 p. (13 septembre 2007)

L’immersion d’un adolescent dans le monde du rock français à l’occasion des tournées des Naast, des Second Sex, des Plasticines et des Shades. Premier sentiment de liberté et de puissance, premier amour, mais surtout histoire universelle de l’adolescence occidentale sur fond de Rock’n’Roll, de Myspace et de MSN.


Jean-Bernard Vuillème : Une île au bout du doigt – Zoe 200 p. (24 septembre 2007)

Saélif Goff, voyageur curieux, revit la guerre des Malouines et l’histoire de ces îles depuis le premier colon, Bougainville, à l’intervention de Thatcher en 1982. Il adresse à sa compagne le récit de ses aventures par courrier électronique, et c’est elle, alors qu’il es quasiment ruiné, qui saura utiliser son récit à bon escient.


Romans étrangers

Août 2007

Douglas Coupland : Eleanor Rigby – Au Diable Vauvert 308 p. (traduit de l’anglais – Canada) (23 août 2007)

Liz Dunn est obèse et n’attend rien de la vie hormis une opération dentaire et beaucoup de films mélodramatiques pour passer sa convalescence. Une nuit, elle lève les yeux au ciel et aperçoit une comète, ce qui la décide à chercher la paix dans son existence.


Marisha Pessi : La physique des catastrophes – Gallimard (traduit de l’américain) ( 30 août 2007)

Depuis la mort de sa mère, alors qu’elle avait 5 ans, Blue Van Leer accompagne son père Gareth sur les routes américaines. Celui-ci, intellectuel exubérant et excentrique, brillant et radical, enseigne l’histoire dans les petites universités qui parsèment le territoire, passant trois mois ici, puis six là. C’est la dernière année de lycée de Blue, à Stockton, en attendant Harvard.


Septembre 2007

Herbjorg Wassmo : Un verre de lait s’il vous plaît – Gaïa 352 p. (traduit du norvégien) ( 10 septembre 2007)

Dorte, jeune fille de quinze ans, vit avec sa mère. Toute deux sont confrontées au manque d’argent. Dorte accepte alors d’aller travailler comme serveuse à Stockholm, à l’insu de sa mère, mais va tomber dans le piège de la prostitution et n’ose pas revenir au domicile familial.


T.C. Boyle : Talk talk – Grasset 448 p. (traduit de l’américain) ( 5 septembre 2007)

William Peck Wilson est un escroc usurpateur d’identités. L’une de ses victimes, Dana Halter, sourde et muette, arrêtée pour un crime qu’elle n’a pas commis, veut se venger et se lance à la poursuite de William… Un road-movie semé de rebondissements.








Yashida Shuichi : Parklife – Philippe Picquier 96 p. (traduit du japonais) ( 20 septembre 2007)

La trame de ce roman se tisse autour du parc de Hibiya, à Tokyo, et des vies variées qui s’y côtoient, s’y rencontrent, avec ou sans lendemain. L’histoire commence dans le métro quand un jeun homme s’adresse par erreur à une inconnue, qu’il revoit un peu plus tard puis régulièrement au parc.


Octobre 2007

Norman Mailer : Un château en forêt : le fantôme d’Hitler – Plon (traduit de l’américain) ( 11 octobre 2007)

Dieter, le narrateur est un SS qui possède des informations secrètes sur les origines d’Adolf Hitler. Il retrace son enfance et décrit sa famille de manière à montrer comment le dictateur a développé ses obsessions. Avec l’avancement de l’intrigue, le récit prend une tournure métaphysique, présentant la nature du combat entre le bien et le mal qui existe en chacun de nous.

Günter Grass : Pelures d’oignon – Seuil (traduit de l’allemand) ( 11 octobre 2007)

La fameuse autobiographie de Günter Grass qui a fait scandale en Allemagne, ou il révèle, entre autre, son entrée dans les jeunesses hitlériennes à 17 ans.




04 juillet 2007

Grangé : Le serment des limbes

Jean-Christophe Grangé : Le serment des limbes / Albin Michel 2007


Les deux grands auteurs de thriller français publient quasi en même temps leurs bouquins, en plus chez le même éditeur. De ce grand combat, je décrète Jean-Christophe Grangé vainqueur par KO sur Maxime Chattam.
Il n'y a pas photo, Grangé dans ce nouveau bouquin nous tresse un polar magnifique, il bat même à plate couture Dan Brown avec le personnage d'un flic catholique qui a un peu plus de profondeur que celui de Dan Brown dans le Da Vinci Code.
Le synopsis est assez simple, mais les personnages rajouttent rapidement une profondeur assez magnifique à l'intrigue. Deux amis profondément catholique sont devenu à travers leurs cheminements l'un responsable de la crime, l'autre de la brigade anti-drogue de Paris, quand se dernier est retrouvé suicider dans sa maison de campagne, mais sauvé in extremis et végétant dans un coma profond, le second qui n'arrive pas à croire à ce suicide ( un catholique ne peut pas se suicider, c'est contraire à ses plus intimes croyances) décide de reprendre l'enquête de son amis, afin de comprendre. Il va devoir d'abord affronter sa hiérarchie, ensuite les collègues de son ami et les guerres intestines de la police, pour enfin se retrouver hors de sa juridiction à réouvrir une ancienne enquête dans le Jura français. Tout tourne autour d'une piste satanique et c'est là que Grangé fait vraiment très fort.
L'intrigue classique se retrouve chargée de mysticisme, à l'aide de flash-back on revient sur le cheminement atypique de ces deux hommes, et ce n'est pas seulement du décorum, on comprend pourquoi eux seuls peuvent résoudre cette affaire.
L'auteur avait commencé très fort en son temps avec le Vol des cigognes, l'un des meilleures polar que j'aie jamais lu, il avait enchaîné avec les Rivières pourpres, génial en livre et moins bien réussi au cinéma, le Concile de Pierre et l'Empire des loups m'avaient moins convaincu et je n'ai même jamais lu la Ligne noire. Et bien je vais m'y remettre vite fait, tellement ce serment des Limbes est excellent... Mon conseil de l'été.

Chattam - Prédateurs

Maxime Chattam : Prédateurs / Albin Michel 2007



Je déteste à avoir du mal à dire dans ce blog, mais en commençant le dernier ouvrage de Chattam, c'est ce que je pensais : un peu manichéen, facile ( l'auteur nous a habitué à nettement mieux) et surtout assez cousu de fils blancs. Et puis, l'histoire avançant, l'enquête se complexifie et l'histoire tient assez bien la rampe. Attention je dis assez, car, je continue de ne pas être totalement convaincu. Mais vous comprendrez mieux après un petit résumé...
Nous sommes durant une guerre, on ne sait pas laquelle, ni quand, ni entre qui. Un officier de la Police militaire au passé un peu trouble va devoir enquêter avec son équipe sur une série de meurtres étranges et horrible. Aidé d'une jeune infirmière fascinée par les crimes de sang et dont on sait dès le début qu'elle cache aussi un passé trouble, la traque du tueur s'avère un vrai casse-tête; il faut en effet suivre la compagnie qui monte au front et trouver le tueur qui se cache parmi d'autre soldats. Les meurtres sont spectaculaires, la tension est bien construite, mais tout est gâché par le creux de la psychologie des protagonistes, en particulier l'infirmière qui cache un lourd secret qui quand il est révèlé fait un peu figure de pétard mouillé. Je n'y ai pas cru une seconde. Et c'est dommage, Maxime Chattam est un magnifique raconteur d'histoire, et ses personnages tiennent la rampe habituellement, alors que s'est-il passé ? Un conseiller éditorial un peu envahissant qui l'a obligé à mettre un peu d'amour et de piquant sexuel ? C'est l'impression que j'ai eu, un peu comme si le personnage féminin avait été rajouté au dernier moment... Le bouquin reste agréable à lire, c'est un bon polar d'été, mais dommage Maxime, j'attendais nettement mieux de ta part.