22 octobre 2006

Universal War One : Denis Barjam







Universal war one Tomes 1 à 6 : Denis Bajram / Soleil 1998-2006


Ce qu'il y a d'embetant avec la bande dessinnée, c'est qu'on attend la suite pendant tellement de temps que le risque existe que l'on se lasse, et une partie du public c'est perdue en chemin... Mais pour une fois cela valait le coup de patienter huit ans. Et pour vous, si vous n'avez pas déjà découvert cette magnifique fresque de science-fiction et bien vous pouvez vous précipiter les yeux fermés. De plus, Soleil à la bonne idée (marketing) de sortir l'intégrale en deux coffrets pour la fin de l'année.
Mais de quoi parlons-nous ? D'une putain de bonne histoire. La Terre d'un côté, les colonies de la terre de l'autre (tiens, ça me rappelle quelque chose !!!), seul la terre posséde une force armée, les colonies ayant pariées sur l'arme économique. Soudain, apparaît dans le système solaire une singularité qui forme un mur noir et impénétrable. On va suivre les personnages d'une escadrille appelée "Purgatory" puisque formée d'anciens taulards à qui on donne une seconde chance dans les forces armées. Tous trainent derrière eux un lourd passé : Kalish le gros scientifique pirate et ses dérapages violents, Balti le beau mec tête-brûlé, Milored violeur, Amina qui a souffert d'une éducation religieuse rigoriste et a envoyé dans le coma un officier qui tentait d'abuser d'elle, Mario le technicien trouillard qui a paniqué en envoyé à la mort trois vaisseaux. Cette smala est emmenée par le lieutenant Kate, fille de l'amiral de la flotte et la capitaine June qui doivent les encadrer. Inutile de vous dire qu'elles n'y arriveront pas. Dans une guerre trop grande pour eux, ces personnages vont d'abord avoir l'air d'être ballotés par les événements, puis petit à petit, ils vont non seulement les créer, mais les faire évoluer. Ces six volumes traitent tour à tour de singularité et de trous noir, de voyage dans l'espace et le temps, d'une guerre perdue d'avance, et de ces guerres que l'on mène contre soi-même, de rédemption et de trahison, enfin de tout ce qui fait que l'humain reste toujours ce qu'il est, malgré toutes les meilleures pensées que l'on pourrait avoir. C'est noir, sale, on meurt et tous ne paviendront pas à la fin de l'histoire. Pourtant, on s'accroche à eux, les personnages sont magnifiquement campés, mieux que on le fait normallement dans ce genre de série. Denis Bajram dessinne de manière un peu particulière, assisté par ordinateur, mais heureusement, il a su mélanger les deux manières de faire afin de ne pas nous souler de technologie et le marriage des deux techniques est parfait. A la force du texte s'allie donc la puissance des dessins, on se retrouve un peu comme dans un film et c'est assez splendide. J'ai adoré cette série, même si j'ai quand même quelques retenues sur l'ensemble, je les oublie pour me laisser porter par la naration implacable. Dans cette série, il n'y a pas de de tomes rajoutés, pas de volumes pour gagner du temps, on sent que l'histoire était écrite dès le début, l'auteur savait où il allait et comment y aller. Bien sûr, l'achevement du cycle ( cela voudrait-il dire qu'il y aura autre chose ? ) est toujours délicat, mais Denis Bajram s'en sort plutôt bien et la cohérance de l'ensemble en fait une force. Alors, vous avez compris qu'il faut vous procurer d'urgence cette série.

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