15 mai 2006

Le maître du haut château

Philip K.Dick : le maître du haut château - J'Ai Lu

Parlons un peu de science-fiction... Je sui un fervant admirateur de cette littérature, et je crois qu'il est enfin temps que le grand public la découvre enfin. Attention, ne pas confondre avec la Fantasy qui fait des ravages ces temps.
La science fiction est âgée, très âgée, mais pendant longtemps ce genre littéraire a été considéré comme de la littérature de gare, voir éventuellement pour adolescents attardés. Et bien j'ai été l'un de ceux là. le cinéma a finit par lui donner ses lettres de noblesses, comme il est en train de le faire plus tradivement avec la fantasy. Les plus grand auteurs sont souvent américains et P.K.Dick en fait partie. Il a commencé dans les années 50 à écrire des romans absolument normaux, mais un peu barré. il vient de Californie et faisait partie des premiers beatnick qui tentait de révolutionner l'ensemble des arts. Mais lors de la chasse aux sorcières à la grande époque du MacCartisme il s'est mis à produire des textes de SF afin d'échapper à la censure. En effet, l'état considérait qu'il y avait tellement peu de lecteur pour ce genre et que les extraterrestres n'étaient absolument pas dangereux pour la nation américaine que les auteurs étaient laissé en paix. Dick ne fut pas le seul à cacher de nombreuses critiques dans ses bouquins face aux Etats-Unis.
Le maître du haut château est une uchronie, c'est-à-dire que ce serait-il passé si... L'Allemagne et le Japon ont gagné la seconde guerre mondiale, la côte est est allemande et la côte ouest est japonaise, on se retrouve dans les années 60 et les pouvoirs ont perdu de leurs force, on vit plutôt bien sous cette occupation.
L'intérêt du roman est une mise en abîme de notre propre monde, un écrivain publie un récit ou notre propre réalité est décrite qui se trouve être autentifié, les japonais sont à la recherche d'objets historiques des Etats-Unis d'avant la guerre, qui sont pour la plupart d'habiles contrefaçons, des "simulacres". Dick nous interroge sur notre manière de percevoir la réalité : qu'est-ce qui nous dit que ce que nous percevons est "vrais" ?
Tout au long de son oeuvre, il jourra avec ces concepts, usant de coups de théâtre ou bien de brèches qui s'ouvrent sur d'autre réalités. Avant tout le monde il comprendra l'importance des médias visuels qui jourront avec nos perceptions pour nous faire croire à des choses moins dérengeantes que la vérité.
Vous pouvez lire beaucoup d'oeuvres de Dick, mais commencez par celle-ci si vous êtes allergique aux vaisseaux spatiaux et autres extra-terrestres; il n'y en a pas. Je reprendrais dans le futur d'autres livres de cet auteur, peut-être l'un des plus novateur et étonnant de sa génération. Chacun de ses textes est un étonnement, il s'attaque souvent à une science-fiction sociale, en aimant bien les héros malgré eux. Il part de postulats assez simple et cherches les failles du système.
Quelques films ont popularisé son univers : Blade runner adapté d'un de ses textes, mais aussi minority report adapté d'une de ses nouvelles en sont les plus connus.
Philip K.Dick est un incontournable de la science-fiction sans être une icône du genre, trop à part, trop "spécial" longtemps il fut boudé par le public américain. C'est l'Europe qui le reconnut et le redécouvrit. Ses textes sont bien écrits, il a un style particulier, reconnaissable et s'attaque a des sujets de société auxquels nous n'avons toujours pas trouvé de réponses. Donc à lire d'urgence...

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